Système hormonal féminin : des plantes protectrices face à une pollution environnementale grandissante

 

Plus je plonge dans l'Ayurvéda et dans sa pratique auprès d'une clientèle féminine et plus je suis surprise des limites de la prise en charge et de l'écoute des problèmes dits féminins par la médecine conventionnelle. Me voilà remontée comme un "coucou suisse", tant il me parait anormal en 2024 d'entendre encore un médecin vous dire "ça va passer" quand vous venez pour des bouffées de chaleur qui vous empêchent de dormir depuis des semaines, quand une jeune femme après une opération d'un fibrome voit ses règles devenir hémorragiques et que le chirurgien n'a rien à lui répondre, ni lui proposer.

D'après une étude faite auprès de médecins bretons, seulement 9% d'entre eux auraient une formation en phytothérapie et si la moitié d'entre eux prescrivent des plantes cela reste cantonné aux problèmes d'insomnie et d'anxiété. Ils existent pourtant des plantes ayant fait leur preuve depuis des siècles, accessibles, efficaces et qui en plus de leurs propriétés thérapeutiques peuvent nous offrir une réelle protection face à une pollution environnementale dont il est désormais impossible de se prémunir complètement et qui perturbent de plus en plus notre système hormonal !

 

Comme pour mon article précédent sur la préménopause, je vais essayer de ne pas être trop simpliste et de vous exposer le point de vue de l'Ayurvéda dans sa complexité et donc sa richesse, à la mesure toutefois de mon expérience à ce jour.

 

>> QUELQUES ELEMENTS DE CONTEXTE 

 

> Un lien de plus en plus prouvé entre la pollution environnementale et le dérèglement de nos systèmes hormonaux

 

Santé publique France assure depuis quelques années une surveillance épidémiologique de certaines pathologies en lien possible avec les perturbateurs endocriniens. L'organisme a choisi de suivre plus particulièrement le fibrome utérin car une contribution environnementale au risque de fibrome est plausible au regard de la littérature de plus en plus fournie, notamment concernant le lien avec les perturbateurs endocriniens. Il surveille aussi de près le développement des cancers du sein et de la prostate, de l'endométriose, de la puberté précoce. 

 

Ainsi sur l'endométriose, les laboratoires LABERCA et STAT SC à Nantes ont appliqué un ensemble d’algorithmes d'apprentissage statistique pour explorer les associations entre les mélanges polluants organiques persistants (POP) et l'endométriose profonde dans une étude cas-témoins pilote en collaboration avec le CHU de Nantes. Les cinq modèles testés ont révélé une sélection cohérente des POP les plus associés à l'endométriose profonde, notamment certains marqueurs de type dioxines et pesticides organochlorés. (1)

 

Des études atteste du lien entre pollution de l'air et cancer du sein. Vous l'aurez compris le sujet est très vaste et les risques se cumulant, nous avons de quoi nous inquiéter. Toutefois, l'inquiétude n'écarte pas le danger et est plutôt anxiogène.

 

Il serait plutôt temps d'agir pour faire bouger les lignes de ce système de santé qui ignore complètement les plantes pourtant utilisées depuis la nuit des temps pour équilibrer, soigner le système hormonal féminin et même le protéger en partie de cette pollution environnementale. Nous allons ainsi nous intéresser plus particulièrement aux xéno-œstrogènes et voir comment pour l'Ayurvéda les phyto-œstrogènes des plantes peuvent participer à la protection de  notre système hormonal ! 

 

(1) https://www.inrae.fr/actualites/polluants-endometriose 

 

> Les xéno-œstrogènes

 

L'Académie de médecine décrit comme xéno-œstrogène toute substance naturelle ou synthétique, étrangère à l’Homme, dont l’absorption peut entraîner des effets œstrogéniques. Parmi les xéno-œstrogènes, il y a des substances naturelles présentes dans les plantes (phyto-œstrogènes), les œstrogènes de synthèse et d'autres enfin sont des polluants chimiques d'origine agricole (pesticides comme le DDT, organochlorés) ou industrielle (bisphénol, phtalates, issus de la dégradation des plastiques). Ils sont susceptibles de se comporter comme des perturbateurs endocriniens, altérant les fonctions génitales du fœtus, la fertilité masculine et féminine, le développement pubertaire, ou encore contribuant à la constitution d’un cancer mammaire....

 

Petit rappel, les oestrogènes vont développer les seins à la puberté entre autre. Lors du cycle hormonal, durant la phase d'ovulation, les ovaires sécrètent des œstrogènes qui vont entraîner la libération des ovocytes, situés dans les ovaires. Cette augmentation d'œstrogènes induit également un épaississement de la paroi utérine pour permettre la nidation si l'ovocyte est fécondé.

 

Il est important dès à présent de bien de distinguer les xéno-œstrogènes chimiques des phyto-œstrogènes des plantes. L'Académie de médecine les met tous au même niveau alors que pour l'Ayurvéda une plante ne peut être considérée comme un perturbateur endocrinien. La plante est un système vivant intelligent capable de donner une information cohérente aux cellules du corps pour aider un système à s'harmoniser. Dans le cas des phyto-œstrogènes en favorisant la production d'oestrogènes lorsqu'elle est insuffisante par rapport à la progestérone.  En Ayurvéda, les plantes phytostéroïdes sont largement employées pour accompagner les femmes et réguler les problèmes hormonaux car selon les études, ces dernières n'entrainent pas d'augmentation de risque de cancer utérin ou du sein, comme cela peut se produire avec les hormones synthétiques. Il est certain cependant qu'elles doivent être utilisées à bon escient en respectant les contre-indications éventuelles. 

 

>> DES PERTURBATIONS ENDOCRINIENNES FAVORISANT LA CROISSANCE ANARCHIQUE DES CELLULES 

 

> Les xéno-œstrogènes et les récepteurs cellulaires

 

Voici donc quelques éléments de compréhension issue de ma formation avec le Vaidya Atreya Smith (2) pour comprendre comment ces substances chimiques sont championnes pour faire croître de manière anarchique les cellules du corps. 

 

Les récepteurs cellulaires à la surface des cellules sont les portes des cellules qui permettent la communication  intercellulaire. S'ils fonctionnent bien, la cellule reste en bonne santé. Ils opèrent la communication d'une information entre l'extérieur et l'intérieur de la cellule. Normalement chaque récepteur a une fonction unique à activer dans la cellule, ce qui veut dire que nos hormones vont activer une seule fonction spécifique dans une cellule. Les xéno-œstrogènes chimiques que les anglo-saxons appellent oestrogen like vont mimer l'oestrogène dans sa forme et sa structure sans cibler le récepteur cellulaire correcte. Ils vont donc submerger les récepteurs de la cellule et les incitent à suractiver le métabolisme de la cellule (Agni, feu digestif cellulaire) et à favoriser sa croissance.

 

(2) Il enseigne la médecine ayurvédique et la phytothérapie ayurvédique depuis plus de 20 ans en Suisse.

 

> Les xéno-œstrogènes : croissance anarchique et fonctionnement erroné

 

Pour l'Ayurvéda, toutes les fonctions de la cellule sont susceptibles d'être perturbées par les xéno-œstrogènes expliquant un croissance anarchique de la cellule aboutissant ainsi chez la femme au développement de kystes, de fibromes et de tumeurs qui peuvent être bénignes ou cancéreuses. Ce développement anarchique peut aussi expliquer des prises de poids incontrôlables. Pour Atreya Smith, la pollution chimique peut expliquer aussi en partie pourquoi les femmes occidentales souffrent de plus en plus de symptômes de péri-ménopause et ce de plus en plus jeunes à savoir dès la fin de la trentaine.

 

A cela se rajoute notre mode de vie moderne, valorisant la vitesse, l'hyper adaptabilité, l'électronique, les voyages, le stress... qui perturbe fortement le dosha Vata, chef d'orchestre de notre système endocrinien. Cette hygiène de vie "vatagénique" additionnée à la pollution environnementale, vous le comprenez, va possiblement perturber le système hormonal de nombreuses femmes.

 

>> L'ACTION DES PLANTES PHYTO-STEROIDES

 

> Comment peuvent agir les plantes pour rééquilibrer le fonctionnement hormonal 

 

Certaines plantes contiennent des phyto-stéroïdes qui vont être soit des précurseurs des oestrogènes soit de la progestérone. Ces plantes vont apporter en même temps de la matière et de l'information, c'est-à-dire un peu de stéroïde, la matière première de base pour la fabrication des hormones et l'information invitant le système hormonal féminin à favoriser la production soit de la progestérone soit d'oestrogènes. En général le corps humain sait très bien produire la bonne quantité d'hormones et l'équilibrer mais parfois ce dernier peut avoir besoin de plantes pour l'aider à retrouver l'équilibre.

 

> Certaines plantes peuvent aussi bloquer les récepteurs cellulaires des oestrogènes

 

La plante va avoir une action anti-oestrogène. En plus de son action régulatrice, elle a va avoir une véritable action protectrice des récepteurs cellulaires qui peuvent, souvenez-vous, être submergés par les fameux xéno-œstrogènes chimiques. C'est le cas du Gattilier (Vitex agnus-castus),  son effet anti-oestrogène entraine une remontée des concentrations de la progestérone et va permettre chez beaucoup de femmes de régulariser les cycles menstruels.  En réduisant l'hyper-oestrogénie, le Gattilier a ainsi des effets sur la mastose fibrokystique (tumeur bégnine du sein),  le fibrome utérin, l'hyperplasie de la muqueuse utérine (épaississement), les kystes fonctionnels ovariens, l'endométriose.

C'est par cette action que la plante assure une protection du sein, de l'utérus, des ovaires face aux xéno-œstrogènes. (3) 

 

Nous voilà donc en face d'une plante merveilleuse et très indiquée les fibromes par exemple, toutefois je vous mets au défi de trouver sur internet la moindre information allant dans ce sens sur les sites de médecines conventionnelles. Idem pour l'Achillée millefeuille (Achillea millefolium L.) qui a aussi cet effet progestatif et anti-oestrogène et peut régulariser le cycle menstruel en stimulant et facilitant le flux sanguin dans la région pelvienne et l'utérus et agir aussi sur les fibromes.

  

(3) Grand manuel de Phytothérapie, Dr Eric Lorrain, Dunod - Medecin phytothérapeute et enseignant dans le cadre des diplômes inter-universitaires.

 

> Une plante peut occuper "pacifiquement" les récepteurs cellulaires des oestrogènes et empêcher les xéno-oestrogènes d'activer les cellules

 

D'autres plantes féminines vont avoir des actions inverses, c'est-à-dire des actions œstrogéniques. C'est le cas de l'Actée à grappes noires (Cimicifuga racemosa) une plante très intéressante pour les troubles de la ménopause (particulièrement les bouffées de chaleur) et certains troubles fonctionnels gynécologiques.  La sauge (Salvia officinalis) est utilisée pour ses actions œstrogéniques en cas d'insuffisance tant à la puberté qu'à l'âge adulte pour réguler le cycle menstruel et  diminuer aussi les bouffées de chaleur. 

 

Atreya Smith, depuis près de 30 ans, utilisent des formulations de plantes contenant des plantes phyto-stéroïdes comme tonique féminin et considère qu'elles peuvent apporter un effet protecteur de notre système hormonal en occupant de "manière pacifique" les récepteurs cellulaires des cellules des seins, de l'utérus, des ovaires... en minimisant la possibilité pour les xéno-œstrogènes de s'y arrimer et donc de désorganiser le fonctionnement cellulaire de ces organes. 

 

> Des plantes choisies en fonction de la Prakriti et Vikriti de la femme

 

Sans rentrer dans trop de détails (peut-être lire mon article précédent pour comprendre un peu mieux l'Ayurvéda), on va choisir les plantes en tenant toujours compte de la Prakriti (constitution) de la femme et non seulement de son déséquilibre (Vikriti). Le Gattilier est un bon exemple, c'est une plante très chauffante, donc sur une femme de Prakriti Pitta (feu), la plante pourra ne pas faire d'effets voire même déséquilibrer la nature profonde de la femme si la plante n'est pas associée à une plante rafraichissante. 

 

C'est pour cela qu'il est impossible pour l'Ayurvéda de donner des conseils trop généraux et que l'on vous recommande toujours de vous rapprocher d'un praticien compétent qui saura vous conseiller une ou plusieurs plantes avec le dosage adéquat suivant votre âge, votre feu digestif. Vous aurez aussi des conseils sur votre alimentation et votre hygiène de vie pour équilibrer les doshas car les plantes ne sont qu'une partie de la thérapeutique ayurvédique.

 

Il est à noter que les plantes phyto-œstrogéniques sont déconseillées par l'Agence Européenne de Médecine en cas d'antécédents de cancer du sein ou autre tumeur hormono-dépendante. Effectivement les plantes médicinales, comme je le disais au début de cet article, doivent être utilisées à bon escient. 

 

>> CONCLUSION

 

Si elles sont bien utilisées, les plantes peuvent être de précieuses alliées tout au long de la vie d'une femme. Toutefois, il est important de minimiser cette pollution environnementale alors voici donc en conclusion quelques conseils : 

  • Eviction des aliments non biologiques autant que possible, eau filtrée, produits cosmétiques et d'hygiène naturels... je ne vais pas m'étendre dessus mais plus notre alimentation va être biologique et mieux ce sera.
  • Une alimentation la moins carnée possible. L'alimentation méditerranéenne  par rapport à une alimentation occidentale classique diminue par exemple l'incidence des fibromes chez les femmes n'ayant pas de problèmes de surpoids. 
  • Les céréales complètes sont nécessaires pour évacuer les produits chimiques du corps. En effet, ces derniers ont besoin de pouvoir s'accrocher aux fibres alimentaires dans notre tract digestif pour pouvoir être évacuées naturellement par les selles.
  • Un transit qui fonctionne bien (tous les jours) ainsi qu'un foie et des reins en bonne santé vont permettre de moins stocker les produits chimiques dans notre corps.

Je vous remercie de votre attention.

Gwenaëlle Mellier - mars 2024

Préménopause - témoignage et réflexion ayurvédique

Dans le cadre de l'atelier Yoga et Ayurvéda sur la périménopause que je propose en mars, j'avais envie de partager mon témoignage de la préménopause, période qui précède de quelques années la ménopause et commence en moyenne autour de 45 ans. La ménopause s'installera ensuite après une année complète sans menstruation en moyenne à 51 ans pour les françaises. 

 

Ce témoignage permettra, je l'espère, de faire mieux comprendre la vision de l'Ayurvéda sur cette période de transition et plus globalement les possibilités d'accompagnement qu'elle nous offre.

 

Une majorité des femmes expérimenteront à cette période à minima un symptôme sans forcément faire le lien avec le système hormonal tant les symptômes peuvent être variés (douleurs articulaires, fatigue, problèmes urinaires, problèmes digestifs...). Or reconnaître les symptômes de la périménopause et les appréhender sous l'aspect hormonal et non pas simplement structurel est important pour agir sur la cause et non pas seulement sur le symptôme. Il est évident que si ces symptômes sont importants, il sera indispensable de consulter son médecin pour s'assurer du caractère hormonal et transitoire et écarter une maladie. Car nous sommes bien d'accord la ménopause n'est pas une maladie toutefois certains symptômes peuvent entraver de manière importante et pendant plusieurs mois voire plus longtemps le bien-être et la vitalité des femmes.

 

Notre hygiène de vie, notre alimentation, la réduction du stress sous toutes ses formes et une quinzaine de plantes merveilleuses (gattilier, bourrache, sauge, cimicifuga, igname sauvage, angélique... ) peuvent nous accompagner au travers de cette période un rien chamboulante pour certaines d'entre nous ! 

 

Cet article repose donc sur mon vécu mais surtout sur l'enseignement en médecine ayurvédique et phytothérapie ayurvédique reçu par le Vaidya Atreya Smith. Ce dernier accompagne depuis plus de 30 ans, sur le sujet, les femmes en France et en Suisse où il enseigne et consulte désormais. Il est à noter que la Suisse reconnait l'Ayurvéda en tant que médecine complémentaire, ainsi nos consoeurs helvètes ont le choix de se tourner vers l'Ayurvéda pour être accompagner pendant la périménopause (1).

 

 (1) Les Suisses peuvent donc avoir accès aux médecines complémentaires pratiquées par un non-médecin et bénéficier de la couverture d’une assurance complémentaire si et seulement si, son thérapeute est reconnu par l’ASCA et/ou la RME selon les critères de sa compagnie d’assurance. L'école d'Atreya Smith EIVS est accrédité par l'ASCA.

 

>> QUELQUES ELEMENTS DE CONTEXTE 

 

> Parler de la ménopause pour faire tomber un tabou encore bien réel

 

« On parle aujourd'hui plus facilement d'endométriose, de règles ou d'infertilité, mais le dernier des tabous féminins, c'est la ménopause. Il faut bien avouer que celle-ci, tout à fait physiologique, qui survient vers 51 ans, s'avère être une inégalité majeure entre les femmes et les hommes »

« Alors même que 87 % des femmes de 45 à 50 ans sont touchées par au moins un symptôme de la ménopause». (2)

 

Cette période de la vie des femmes est encore taboue dans le monde du travail comme le souligne Brigitte Letombe, gynécologue, auditionnée au Sénat le 2 mars 2023. Mais avouons que le sujet est aussi tabou dans la sphère privée.  Je reconnais avoir moi-même quelques freins à relater mon expérience. Ce n'est effectivement pas très glamour de se réveiller plusieurs fois par nuit à cause d'énormes bouffées de chaleur. Cela ne donne pas une image très valorisante de soi quand on traverse des mois de fatigue ou de douleurs articulaires, musculaires nous empêchant de suivre compagnon, amis ou enfants dans une randonnée. Et alors là, pas du tout sexy, de parler fuite urinaire ou hémorroïde alors que les symptômes génito-urinaires touchent 67 % des femmes durant cette période (2)

 

En tant qu'enseignante de yoga et praticienne en Ayurvéda avec une hygiène de vie plutôt saine, j'avoue qu'une partie de moi est un peu vexée de ne pas passer au travers des bouffées de chaleur. Une autre partie de moi est en revanche tout à fait consciente que je réunissais beaucoup des conditions favorables pour qu'elles soient là au moment venu !

 

> Une incidence bien réelle sur nos vies professionnelles et personnelles

 

« La ménopause survient souvent chez les femmes alors qu’elles sont au sommet de leur carrière. (...) Se sentant moins performantes, manquant de confiance en elles à cet âge, certaines femmes angoissées refusent les promotions et se tournent vers une retraite prématurée ou une reconversion ». 

« Par exemple, parmi les symptômes fréquents figurent des douleurs articulaires marquées du fait de la carence œstrogénique. Ces symptômes peuvent être source de difficultés pour exercer un travail physique notamment et peuvent accentuer le risque de TMS ». (2)

  

> Des symptômes variés et variables en gravité et dans la durée

 

« 25% des femmes ont une symptomologie grave avec des symptômes qui peuvent se poursuivre dans la durée ».

« 73 % d’entre elles le sont encore entre 61 et 65 ans ». (2)

 

(2) Brigitte Letombe, auditionnée le 2 mars 2023 par la délégation dans le cadre de la table ronde sur la santé sexuelle et reproductive au travail au Sénat, membre du bureau du Groupe d'étude sur la ménopause et le vieillissement hormonal (Gemvi).

 

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Merveilleuse Réglisse

La délicieuse Glycyrrhiza glabra est utilisée depuis longtemps en Ayurvéda comme plante régénérante. C'est une plante incroyable originaire de Méditerranée. Cette vivace buissonnante tient son nom latin Glycyrrhiza glabra de deux mots grecs Glucus (qui signifie Doux) et Riza (qui signifie Racine).

Cultivée en France, peu onéreuse, aux multiples vertus, c'est une plante à redécouvrir et à avoir absolument en réserve dans sa petite pharmacopée familiale. Pour ma part, j'adore son goût sucré, réconfortant et enveloppant.

 

Plante sattvique, elle est connue pour favoriser la paix de l'esprit et augmenter Ojas, notre immunité. 

 

En cette période de printanière, elle me paraît très intéressante pour deux de ses actions principales :

 

- Adoucissante et expectorante pour les voies respiratoires. Le printemps est une période propice aux petits maux de gorge, irritation, bronchite... Dès les premiers symptômes, en décoction, la réglisse est idéale pour adoucir la gorge en cas d'angine, de toux sèche, d'enrouement mais aussi pour évacuer le mucus des bronches. Anti-inflammatoire, anti-viral, immuno-stimulante, une décoction de réglisse peut donc nous protéger de bien des maux. En prévention de la grippe une décoction de réglisse et de cannelle sera idéale. Pour les constitutions Kapha, on l'associera avec du gingembre, autre plante incroyable pour la bonne santé des poumons.

Important d'en boire un peu toutes les heures et de continuer minimum 2 jours après la disparition des symptômes pour que les doshas sont bien rééquilibrés et que le rhume... ne revienne pas.

 

J'en profite pour aborder un point essentiel en Ayurvéda qui est celui des Rasayana, les plantes régénérantes dont la réglisse fait partie. Quand un tissu du corps, un organe, en l'occurence ici les poumons, a été irrité plusieurs fois au cours d'une période hivernale, il est probable qu'il ait été abimé donc fragilisé. Pour l'Ayurveda, même si les symptômes ont disparu, il va être important d'aller nourrir le tissu pour qu'ainsi renforcé, il résiste mieux aux futures agressions ou pathogènes.

La Réglisse a cette action spécifique de régénérer notamment les poumons mais aussi l'estomac, les intestins. Il va donc être intéressant pour quelqu'un sujet aux toux sèches, aux bronchites à répétitions de faire une cure de décoction de réglisse pendant plusieurs jours.

 

Stimulante de la fonction surrénale, elle favorise un fonctionnement hormonal correct des femmes notamment au moment de la ménopause. Idéale donc pour soutenir une bonne vitalité. C'est une plante intéressante pour aider à se sevrer du café. Rappelons que la caféine fatigue les surrénales en les surstimulant.

 

Sédative, anti-dépressive, elle peut être un bon soutien en cas de dépression passagère. Son action adoucissante est aussi très puissante pour les ulcères et apaisante pour tout le système digestif, on peut aussi l'associer à la cannelle.

 

Les contre-indications sont l'hypertension, les œdèmes, la rétention des liquides en général. C'est une plante idéale pour les constitutions Vata et Pitta. A éviter en cas d'excès de Kapha ou d'Ama (toxines) - c'est à dire en cas de surpoids, de rétention d'eau, d'indigestion chronique.

 

Décoction : remplir une cuillère à soupe rase de racines coupées* et mettre dans un litre d'eau si possible filtrée. Couvrir la casserole et faire bouillir à minima 20mn, puis laisser encore infuser 10mn. Filtrer avec une petite passoire et mettre dans un thermos et boire en plusieurs fois dans la journée.

Si vous voulez rajouter du gingembre, éplucher l'équivalent d'un 1 à 2  cm de gingembre frais,  à couper en 2 ou 3 morceaux et à faire bouillir en même temps.

 

*Les racines de réglisse coupées bio sont facilement disponibles en pharmacies ou magasins biologiques.

Vous pouvez les commander aussi chez Arcadie (les épices Cook que vous trouvez en magasin qui sont d'excellentes qualités ) https://www.arcadie.fr/boutique/619-reglisse-racines-coupees-bio.html

Le pissenlit pour une détox d'après Fêtes

La période des fêtes met à rude épreuve chez beaucoup d'entre nous notre foie, notre pancréas. Viandes en sauce, chocolats, alcools, galettes des rois... se succèdent parfois à un rythme très soutenu.

 

Il est certain que notre corps appréciera tout premièrement quelques jours de diète que l'on peut donc accompagner par une décoction de racines de pissenlit. 

 

En Ayurvéda, le pissenlit, Taraxacum officinale, de saveur douce et amère est recommandé pour détoxiner le système digestif d'Ama. Ama peut être traduit par "les aliments non digérés" qui viennent encrasser le système digestif, le sang, congestionner le foie et le pancréas... Une preuve d'Ama est le dépôt que l'on peut voir sur la langue le matin au réveil, ce peut être aussi la mauvaise haleine, une transpiration ou des selles aux odeurs plus fortes.

 

Il est donc pertinent d'aider l'organisme à éliminer au mieux Ama et permettre au foie notamment de retrouver pleinement ses capacités de digestion et d'élimination. En effet, le pissenlit régule le fonctionnement entre le foie, la vésicule biliaire, le pancréas et l'intestin grêle. 

 

Il est donc un allié précieux pour les constitutions Pitta qui peuvent être facilement dérangées au niveau du foie par des repas trop riches. Son action rafraîchissante viendra rééquilibrer le dosa Pitta.

 

Le pissenlit est un précieux diurétique par son action nettoyante et décongestionnante. Il fait donc maigrir, il sera ainsi bienvenu pour les constitutions Kapha promptes à prendre du poids en cette période de l'année.

 

Toutefois, il n'est donc pas recommandé pour les personnes de constitution Vata par son action trop réduisante et rafraichissante. Pour ces dernières, une diète visant notamment réduire le sucre et de la tisane au gingembre seront plus indiquées. Le gingembre viendra équilibrer le feu digestif, réchauffer et nourrir l'organisme. 

 

Il est à noter que le pissenlit a un Prabhava, c'est à dire une action spécifique exceptionnelle, celle de décongestionner les seins et les glandes mammaires. Pour optimiser son action dans ce cas, on peut l'associer avec du curcuma.

 

Décoction de racines de pissenlit : pour 1/2 litre, mettre une cuillerée à soupe rase de racines en morceaux (6 grammes environ). Couvrir et faire bouillir pendant 20 minutes puis boire en 2 ou 3 fois au cours de la journée. Le goût de la décoction est assez neutre. 

 

 

Thymus vulgaris, un ami précieux

Le thym est un précieux allié pour traverser l'hiver. Son spectre est très large et il agit plus particulièrement sur les poumons mais aussi le foie et l'estomac.

 

Pour les rhumes et autres infections respiratoires, il est très efficace grâce à ses propriétés antiseptiques et antivirales. Vous pouvez l'utiliser en tisanes et en inhalation et l'associer avec le romarin.

Il est aussi très utile pour toutes les types de toux par ses qualités antispasmodiques et expectorantes. Vous pourrez rajouter du miel*.

 

Pour l'inhalation, si vous avez la chance d'avoir du thym dans votre jardin, mettez une petite poignée pour un 1/2 litre d'eau bouillante. Restez à minima 10mn et renouveler 3 à 4 fois dans la journée. Sinon vous pouvez utiliser de l'huile essentielle**, 1 à 2 gouttes toujours à mettre dans l'eau bouillante.

 

Le thym est une excellente plante digestive qui va faciliter l'assimilation. On l'utilise aussi contre les cauchemars dus à une mauvaise digestion. Elle va renforcer le feu digestif.

 

Le thym convient à toutes les constitutions toutefois ne pas ne abuser en cas d'excès de Pitta (c'est à dire un feu digestif trop fort, de l'acidité).

 

*le miel devient nocif lorsqu'il est cuit - il est donc nécessaire de l'ajouter à votre tisane une fois que celle-ci aura refroidie.

** les huile essentielles sont à utiliser en inhalation et non en voie interne. Elles sont trop puissantes en voie interne ou directement sur la peau. En apparence elles sont très efficaces, pour l'Ayurveda et Atreya Smith en particulier,  elles provoquent des effets secondaires importants. Ce dernier a vu au cours de ses nombreuses années de pratique, de plus en plus de problèmes chez ses clients causés par l'utilisation des HE. 


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