En ce mois de novembre, voilà déjà plusieurs jours que je suis à la recherche d'articles sur le cancer du sein et ce que l'on connait en terme de prévention. En effet, depuis l'année dernière, nous voilà sur la première marche du podium mondial en terme d'incidence du cancer du sein. Pourtant, silence radio sur les sites officiels concernant les causes ou, du moins, un questionnement sérieux sur le contexte qui nous vaut d'être dramatiquement en tête du classement. Comme chaque année, durant la campagne d'octobre rose, il me semble que la prévention primaire reste largement ignorée. Bien que le dépistage soit essentiel (prévention secondaire), il est grand temps de mettre la prévention primaire sur le devant de la scène, afin que le cancer du sein ne soit plus une fatalité pour une femme sur huit.
Or ce matin pour bien commencer la journée, c'est une belle synchronicité* qui se présente à moi avec avec un article du Monde intitulé : "Des institutions scientifiques entretiennent le doute sur les bénéfices du bio" (1). Selon plusieurs chercheurs en nutrition et en santé publique, l’Académie nationale de médecine, l’Académie d’agriculture de France (AAF) et l’Institut national du cancer (INCa) ont ainsi, chacun à leur manière, participé à alimenter la confusion sur le sujet. En cause, une étude épidémiologique française publiée en 2018 dans JAMA Internal Medicine, ayant suivi 70 000 personnes pendant quatre ans et demi, et mettant en évidence une baisse significative du cancer du sein postménopausal (– 34 %) chez les plus grosses consommatrices de bio, par rapport à celles qui n’en consomment pas.
Mi-octobre, dans une tribune dans Le Monde, plus de 1 000 femmes touchées par un cancer du sein avant 50 ans soulignent que les preuves scientifiques s’accumulent en faveur de liens entre l’exposition à des polluants présents dans l’environnement et la survenue des cancers. Dans cette tribune, elles écrivent "Nous sommes 1 055 femmes à avoir été touchées par un cancer du sein avant 50 ans, à un âge où il n’est pas « normal » de tomber malade."(2). (80% des cancers du sein se déclarent en effet chez les femmes de plus de 50 ans).
Pour moi qui ai 52 ans, je ne trouve pas normal du tout d'être touchée par un cancer du sein après la ménopause. Dans cet article, j'ai voulu essayer de comprendre les raisons qui placent les Françaises en tête de ce triste palmarès. Il apparaît que nous cumulons de nombreux facteurs de risque, notamment la consommation d'alcool, le tabagisme, une alimentation riche en viande et en graisses, ainsi que des facteurs liés à l'"imprégnation hormonale" naturelle et synthétique (xéno-œstrogènes issus de la pollution environnementale, pilules, traitements hormonaux substitutifs). Ce long travail m'a permis de remettre en question certains de mes préjugés : je pensais, par exemple, que les inégalités sociales jouaient un rôle déterminant dans l'incidence du cancer du sein. Or, il semble que face à cette réalité douloureuse, toutes les catégories sociales soient également touchées.
Nous allons faire un tour vers le Japon où l'incidence du cancer du sein est la plus faible des pays industrialisés et faire des ponts avec l'Ayurveda, sa vision du cancer et ses approches de prévention. Nous verrons que la médecine occidentale commence à faire de plus en plus de lien entre la qualité de la microbiote, en un mot notre capacité digestive et certains terrains propices au développement de maladies comme le cancer.
Dans cet article, mon propos n'est pas du tout d'être anxiogène mais plutôt de comprendre comment nous pouvons au mieux diminuer les facteurs de risques en l'état actuel des connaissances, au-delà de la prévention secondaire qui est l'auto-palpation de nos seins, la palpation par notre médecin et par les mammographies.
Nous explorerons comment les recommandations alimentaires et d'hygiène de vie proposées par l’Ayurveda, notamment pour les femmes en péri-ménopause, peuvent constituer une piste très intéressante pour réduire les risques.
Dans cet article, nous allons explorer la saisonnalité des doshas au fil de l'année et voir comment prévenir les déséquilibres (ou maladies) en intégrant ces variations dans notre quotidien.
La Caraka Samhità, l'un des textes les plus importants en médecine ayurvédique, place le temps au premier rang des causes de maladies, soulignant ainsi son rôle crucial. Elle stipule : « Le mauvais usage, le non-usage et l'usage excessif du temps, de l'intellect et des objets des sens sont la triple cause des troubles mentaux et physiques. » (Sutra 54, chapitre 1 de Sūtrasthāna).
Cette notion peut sembler complexe, car il est souvent difficile d'établir un lien entre certains problèmes de santé, comme l'insomnie ou des troubles digestifs, et l'arrivée de l'automne. En effet, on reprend généralement une routine plus stable après les vacances d'été. Pourtant, il se peut que le dosha Vata (de nature sèche) ait été perturbé durant un été et une arrière saison particulièrement chauds et secs, et que ses déséquilibres ne se manifestent qu'avec l'arrivée du froid, en octobre ou novembre.
Je vous expliquerai cela plus en détail dans la suite de cet article. Mon objectif, comme toujours, est de vous aider à mieux comprendre la logique ayurvédique.
Si vous n'avez pas encore lu les articles précédents sur les doshas Vata, Pitta et Kapha ou l'article précédent sur le cycle des doshas, je vous recommande vivement de les consulter avant de continuer, car ils apportent des bases essentielles pour bien saisir les principes de l'ayurvéda.
Dans cette série d'articles, nous voilà arrivés à une notion clé en Ayurveda : LE TEMPS, ou KALA en sanskrit. Il s'agit de l'intégration, dans notre hygiène de vie et notre alimentation, du respect des heures de la journée et des cycles des saisons, chacun étant dominé successivement par l'un des trois doshas.
Dans la Caraka Samhità, l'un des ouvrages les plus importants en médecine ayurvédique, le temps est cité en première cause des maladies, c'est dire son importance ! "Le mauvais usage, le non-usage et l'usage excessif du temps, de l'intellect et des objets des sens sont la triple cause des troubles mentaux et physiques." Sutra 54 du chapitre 1 de Sūtrasthāna.
Comme souvent en Ayurvéda, les principes sont à la fois simples et complexes. D'une part, ils sont simples parce que nous avons tous fait l'expérience de certaines vérités de la vie quotidienne : par exemple, si nous ne nous couvrons pas suffisamment à l'approche de l'automne et du froid, il y a de grandes chances que nous attrapions un rhume. De même, nous savons qu'il est plus facile de s'endormir en respectant une routine de coucher régulière.
Cependant, l'Ayurveda est bien plus complexe que cela. Par exemple, certaines personnes peuvent éprouver des difficultés à comprendre l'apparition de problèmes comme l'insomnie ou des troubles digestifs à l'arrivée de l'automne, alors même qu'elles ont repris une bonne routine et n'ont pas modifié leur alimentation. Cela s'explique par le fait que leur dosha Vata, progressivement déséquilibré et aggravé durant l'été, ne se manifeste pleinement qu'à l'automne, lorsque le froid s'installe.
Pour le moment, nous allons nous intéresser aux cycles des doshas sur une journée de 24H. Une nouvelle fois, mon objectif est de vous faire rentrer dans la logique ayurvédique pour que vous puissiez comprendre certaines causes de déséquilibre dans votre rythme de vie. Si vous n'avez pas lu les articles précédents sur les doshas Vata, Pitta et Kapha, je vous invite à prendre le temps de les lire et de revenir ensuite à la lecture de cet article, au risque sinon de ne pas véritablement comprendre cette logique ayurvédique.
Comme nous l'avons vu dans les deux précédents articles, c'est sous l'angle des qualités (gunas) que je vous ai proposé de plonger dans la compréhension des doshas. Car c'est à travers eux que le praticien en Ayurvéda va pouvoir comprendre à la fois votre nature profonde ou constitution (Prakriti) et vos déséquilibres (Vikriti).
Petit rappel donc des qualités de Vata et de Kapha pour que vous puissiez mieux comprendre le dosha Pitta.
Vata est variable, sec, léger, froid, rapide, mobile et subtil. Kapha au contraire est solide, lourd, ferme, onctueux, doux, lent et frais. Les qualités de Vata et Kapha sont donc opposées. Ils ne partagent qu'une seule qualité le froid.
Nous allons que seul le dosha Pitta est chaud, mais qu'il est aussi tranchant et odorant.
Le dosha PITTA assure les fonctions de digestion, tant de la nourriture que des pensées et des émotions. Son principe de base est la chaleur et une certaine intensité. On le traduit souvent par le feu ou la "bile".
Nous allons donc nous intéresser aux caractéristiques des constitutions Pitta pures mais aussi aux constitutions mixtes Pitta/Vata et Pitta/Kapha.
Alors je vous invite à découvrir si le dosha PITTA est un peu, moyennement ou beaucoup présent dans votre corps et dans votre psychologie. L'été étant la période où le dosha Pitta peut "déborder", il sera intéressant d'observer si l'été est une saison qui peut ou non vous déranger.
Si vous n'avez pas lu les articles précédents sur Vata et Kapha, je vous invite à prendre quelques minutes pour le faire. Vous pourrez ainsi avoir quelques informations de base sur la logique de l'Ayurvéda.
Dans ce deuxième article sur les doshas, nous allons maintenant nous intéresser à KAPHA. Dans ces articles, j'insiste particulièrement sur les qualités (gunas) des doshas afin de vous permettre de les reconnaître dans votre métabolisme et votre psychologie. Si je traite KAPHA avant PITTA, c'est que VATA et KAPHA ont tous les deux des qualités opposées. La seule qualité qu'ils partagent est le FROID.
Nous allons voir à quel point le dosha KAPHA est important pour le bon fonctionnement des deux autres doshas. Notre société moderne ne valorise pas les qualités des constitutions Kapha et c'est fort dommage. Je remarque que même dans certains livres d'Ayurvéda, les qualités de Kapha sont présentées sous des jours peu avantageux.
Nous allons donc nous intéresser aux caractéristiques des constitutions Kapha pures mais aussi aux constitutions mixtes Kapha/Vata qui comme nous le verrons pourront jouir d'une belle complémentarité de leurs doshas mais parfois d'une association où l'équilibre est plus compliqué à maintenir entre ces deux doshas opposés.
Alors je vous invite à découvrir si le dosha KAPHA est un peu, moyennement ou beaucoup présent dans votre corps et dans votre psychologie. J'espère qu'au travers de ce deuxième article vous permettre de reconnaître ce qui est de votre nature profonde ou ce qui est plutôt le signe d'un déséquilibre du dosha Kapha.
Si vous n'avez pas lu l'article précédent sur Vata, je vous invite à prendre quelques minutes pour le faire. Vous pourrez ainsi avoir quelques informations de base sur la logique de l'Ayurvéda.
Dans cet article, je ne vais pas rentrer dans trop de détails. Le sujet est vaste, néanmoins pour l'Ayurvéda, il n'est pas normal qu'une femme souffre pendant ses cycles. Cela démontre un déséquilibre des doshas ayant amené à un dérèglement du système hormonal féminin. Or il existe de nombreuses plantes européennes extrêmement intéressantes et sûres qui associées à quelques modifications dans l'hygiène de vie et dans l'alimentation, vont permettre en quelques mois de rétablir l'équilibre et diminuer ainsi fortement les troubles menstruels voire les faire disparaître.
Définir les facteurs causaux du dérèglement et les recommandations ayurvédiques personnalisées nécessite évidemment de voir un praticien ayurvédique. Toutefois, la bouillotte est un premier soin externe très efficace pour soulager les crampes. Je vais parler aujourd'hui de sa bonne utilisation car en effet l'usage qui en est fait par la plupart des femmes, c'est-à-dire sur le ventre et sans huile, du point de vue de l'Ayurvéda, est délétère pour l'appareil génital féminin.
Pour l'Ayurvéda, les 3 doshas sont les trois principes d'intelligence au commande de notre corps mais plus généralement trois forces principales qui contrôlent la nature.
Pour cette science millénaire, nous sommes tous un assemblage unique de ces trois doshas, nous donnant une constitution, un métabolisme unique. Les 7 constitutions ou Prakriti sont Vata, Pitta et Kapha, Vata/Kapha, Vata/Pitta, Pitta/Kapha ou Vata/Pitta/Kapha. Aucun type constitutif n'est meilleur qu'un autre. Ce n'est pas un système de comparaison mais de compréhension, chacune des constitutions ayant des avantages et des inconvénients.
Dans ce premier article, nous allons nous intéresser à VATA qui est le dosha maître, le chef d'orchestre des deux autres doshas et allons regarder d'un peu plus près ce qui caractérise les personnes de constitution Vata pure ou mixte.
On va aussi s'intéresser aux déséquilibres de Vata car dans ma jeune expérience clinique, je constate qu'une majorité de mes clients présentent un déséquilibre (Vikriti) Vata. Et moi la première ! Nous verrons pourquoi et comment agir grâce à l'Ayurvéda pour pacifier Vata.
Alors je vous invite à découvrir si le dosha Vata est un peu, moyennement ou beaucoup présent dans votre corps et dans votre psychologie. J'espère au travers de ce premier article vous permettre de reconnaître ce qui est de votre nature profonde ou ce qui est plutôt le signe d'un déséquilibre du dosha Vata.
Plus je plonge dans l'Ayurvéda et dans sa pratique auprès d'une clientèle féminine et plus je suis surprise des limites de la prise en charge et de l'écoute des problèmes dits féminins par la médecine conventionnelle. Me voilà remontée comme un "coucou suisse", tant il me parait anormal en 2024 d'entendre encore un médecin vous dire "ça va passer" quand vous venez pour des bouffées de chaleur qui vous empêchent de dormir depuis des semaines, quand une jeune femme après une opération d'un fibrome voit ses règles devenir hémorragiques et que le chirurgien n'a rien à lui répondre, ni lui proposer.
D'après une étude faite auprès de médecins bretons, seulement 9% d'entre eux auraient une formation en phytothérapie et si la moitié d'entre eux prescrivent des plantes cela reste cantonné aux problèmes d'insomnie et d'anxiété. Ils existent pourtant des plantes ayant fait leur preuve depuis des siècles, accessibles, efficaces et qui en plus de leurs propriétés thérapeutiques peuvent nous offrir une réelle protection face à une pollution environnementale dont il est désormais impossible de se prémunir complètement et qui perturbent de plus en plus notre système hormonal !
Comme pour mon article précédent sur la préménopause, je vais essayer de ne pas être trop simpliste et de vous exposer le point de vue de l'Ayurvéda dans sa complexité et donc sa richesse, à la mesure toutefois de mon expérience à ce jour.
Dans le cadre de l'atelier Yoga et Ayurvéda sur la périménopause que je propose en mars, j'avais envie de partager mon témoignage de la préménopause, période qui précède de quelques années la ménopause et commence en moyenne autour de 45 ans. La ménopause s'installera ensuite après une année complète sans menstruation en moyenne à 51 ans pour les françaises.
Ce témoignage permettra, je l'espère, de faire mieux comprendre la vision de l'Ayurvéda sur cette période de transition et plus globalement les possibilités d'accompagnement qu'elle nous offre.
Une majorité des femmes expérimenteront à cette période à minima un symptôme sans forcément faire le lien avec le système hormonal tant les symptômes peuvent être variés (douleurs articulaires, fatigue, problèmes urinaires, problèmes digestifs...). Or reconnaître les symptômes de la périménopause et les appréhender sous l'aspect hormonal et non pas simplement structurel est important pour agir sur la cause et non pas seulement sur le symptôme. Il est évident que si ces symptômes sont importants, il sera indispensable de consulter son médecin pour s'assurer du caractère hormonal et transitoire et écarter une maladie. Car nous sommes bien d'accord la ménopause n'est pas une maladie toutefois certains symptômes peuvent entraver de manière importante et pendant plusieurs mois voire plus longtemps le bien-être et la vitalité des femmes.
Notre hygiène de vie, notre alimentation, la réduction du stress sous toutes ses formes et une quinzaine de plantes merveilleuses (gattilier, bourrache, sauge, cimicifuga, igname sauvage, angélique... ) peuvent nous accompagner au travers de cette période un rien chamboulante pour certaines d'entre nous !
Cet article repose donc sur mon vécu mais surtout sur l'enseignement en médecine ayurvédique et phytothérapie ayurvédique reçu par le Vaidya Atreya Smith. Ce dernier accompagne depuis plus de 30 ans, sur le sujet, les femmes en France et en Suisse où il enseigne et consulte désormais. Il est à noter que la Suisse reconnait l'Ayurvéda en tant que médecine complémentaire, ainsi nos consoeurs helvètes ont le choix de se tourner vers l'Ayurvéda pour être accompagner pendant la périménopause (1).
(1) Les Suisses peuvent donc avoir accès aux médecines complémentaires pratiquées par un non-médecin et bénéficier de la couverture d’une assurance complémentaire si et seulement si, son thérapeute est reconnu par l’ASCA et/ou la RME selon les critères de sa compagnie d’assurance. L'école d'Atreya Smith EIVS est accrédité par l'ASCA.
La délicieuse Glycyrrhiza glabra est utilisée depuis longtemps en Ayurvéda comme plante régénérante. C'est une plante incroyable originaire de Méditerranée. Cette vivace buissonnante tient son nom latin Glycyrrhiza glabra de deux mots grecs Glucus (qui signifie Doux) et Riza (qui signifie Racine).
Cultivée en France, peu onéreuse, aux multiples vertus, c'est une plante à redécouvrir et à avoir absolument en réserve dans sa petite pharmacopée familiale. Pour ma part, j'adore son goût sucré, réconfortant et enveloppant.
Plante sattvique, elle est connue pour favoriser la paix de l'esprit et augmenter Ojas, notre immunité.
En cette période de printanière, elle me paraît très intéressante pour deux de ses actions principales :
- Adoucissante et expectorante pour les voies respiratoires. Le printemps est une période propice aux petits maux de gorge, irritation, bronchite... Dès les premiers symptômes, en décoction, la réglisse est idéale pour adoucir la gorge en cas d'angine, de toux sèche, d'enrouement mais aussi pour évacuer le mucus des bronches. Anti-inflammatoire, anti-viral, immuno-stimulante, une décoction de réglisse peut donc nous protéger de bien des maux. En prévention de la grippe une décoction de réglisse et de cannelle sera idéale. Pour les constitutions Kapha, on l'associera avec du gingembre, autre plante incroyable pour la bonne santé des poumons.
Important d'en boire un peu toutes les heures et de continuer minimum 2 jours après la disparition des symptômes pour que les doshas sont bien rééquilibrés et que le rhume... ne revienne pas.
J'en profite pour aborder un point essentiel en Ayurvéda qui est celui des Rasayana, les plantes régénérantes dont la réglisse fait partie. Quand un tissu du corps, un organe, en l'occurence ici les poumons, a été irrité plusieurs fois au cours d'une période hivernale, il est probable qu'il ait été abimé donc fragilisé. Pour l'Ayurveda, même si les symptômes ont disparu, il va être important d'aller nourrir le tissu pour qu'ainsi renforcé, il résiste mieux aux futures agressions ou pathogènes.
La Réglisse a cette action spécifique de régénérer notamment les poumons mais aussi l'estomac, les intestins. Il va donc être intéressant pour quelqu'un sujet aux toux sèches, aux bronchites à répétitions de faire une cure de décoction de réglisse pendant plusieurs jours.
- Stimulante de la fonction surrénale, elle favorise un fonctionnement hormonal correct des femmes notamment au moment de la ménopause. Idéale donc pour soutenir une bonne vitalité. C'est une plante intéressante pour aider à se sevrer du café. Rappelons que la caféine fatigue les surrénales en les surstimulant.
Sédative, anti-dépressive, elle peut être un bon soutien en cas de dépression passagère. Son action adoucissante est aussi très puissante pour les ulcères et apaisante pour tout le système digestif, on peut aussi l'associer à la cannelle.
Les contre-indications sont l'hypertension, les œdèmes, la rétention des liquides en général. C'est une plante idéale pour les constitutions Vata et Pitta. A éviter en cas d'excès de Kapha ou d'Ama (toxines) - c'est à dire en cas de surpoids, de rétention d'eau, d'indigestion chronique.
Décoction : remplir une cuillère à soupe rase de racines coupées* et mettre dans un litre d'eau si possible filtrée. Couvrir la casserole et faire bouillir à minima 20mn, puis laisser encore infuser 10mn. Filtrer avec une petite passoire et mettre dans un thermos et boire en plusieurs fois dans la journée.
Si vous voulez rajouter du gingembre, éplucher l'équivalent d'un 1 à 2 cm de gingembre frais, à couper en 2 ou 3 morceaux et à faire bouillir en même temps.
*Les racines de réglisse coupées bio sont facilement disponibles en pharmacies ou magasins biologiques.
Vous pouvez les commander aussi chez Arcadie (les épices Cook que vous trouvez en magasin qui sont d'excellentes qualités ) https://www.arcadie.fr/boutique/619-reglisse-racines-coupees-bio.html
La période des fêtes met à rude épreuve chez beaucoup d'entre nous notre foie, notre pancréas. Viandes en sauce, chocolats, alcools, galettes des rois... se succèdent parfois à un rythme très soutenu.
Il est certain que notre corps appréciera tout premièrement quelques jours de diète que l'on peut donc accompagner par une décoction de racines de pissenlit.
En Ayurvéda, le pissenlit, Taraxacum officinale, de saveur douce et amère est recommandé pour détoxiner le système digestif d'Ama. Ama peut être traduit par "les aliments non digérés" qui viennent encrasser le système digestif, le sang, congestionner le foie et le pancréas... Une preuve d'Ama est le dépôt que l'on peut voir sur la langue le matin au réveil, ce peut être aussi la mauvaise haleine, une transpiration ou des selles aux odeurs plus fortes.
Il est donc pertinent d'aider l'organisme à éliminer au mieux Ama et permettre au foie notamment de retrouver pleinement ses capacités de digestion et d'élimination. En effet, le pissenlit régule le fonctionnement entre le foie, la vésicule biliaire, le pancréas et l'intestin grêle.
Il est donc un allié précieux pour les constitutions Pitta qui peuvent être facilement dérangées au niveau du foie par des repas trop riches. Son action rafraîchissante viendra rééquilibrer le dosa Pitta.
Le pissenlit est un précieux diurétique par son action nettoyante et décongestionnante. Il fait donc maigrir, il sera ainsi bienvenu pour les constitutions Kapha promptes à prendre du poids en cette période de l'année.
Toutefois, il n'est donc pas recommandé pour les personnes de constitution Vata par son action trop réduisante et rafraichissante. Pour ces dernières, une diète visant notamment réduire le sucre et de la tisane au gingembre seront plus indiquées. Le gingembre viendra équilibrer le feu digestif, réchauffer et nourrir l'organisme.
Il est à noter que le pissenlit a un Prabhava, c'est à dire une action spécifique exceptionnelle, celle de décongestionner les seins et les glandes mammaires. Pour optimiser son action dans ce cas, on peut l'associer avec du curcuma.
Décoction de racines de pissenlit : pour 1/2 litre, mettre une cuillerée à soupe rase de racines en morceaux (6 grammes environ). Couvrir et faire bouillir pendant 20 minutes puis boire en 2 ou 3 fois au cours de la journée. Le goût de la décoction est assez neutre.
Le thym est un précieux allié pour traverser l'hiver. Son spectre est très large et il agit plus particulièrement sur les poumons mais aussi le foie et l'estomac.
Pour les rhumes et autres infections respiratoires, il est très efficace grâce à ses propriétés antiseptiques et antivirales. Vous pouvez l'utiliser en tisanes et en inhalation et l'associer avec le romarin.
Il est aussi très utile pour toutes les types de toux par ses qualités antispasmodiques et expectorantes. Vous pourrez rajouter du miel*.
Pour l'inhalation, si vous avez la chance d'avoir du thym dans votre jardin, mettez une petite poignée pour un 1/2 litre d'eau bouillante. Restez à minima 10mn et renouveler 3 à 4 fois dans la journée. Sinon vous pouvez utiliser de l'huile essentielle**, 1 à 2 gouttes toujours à mettre dans l'eau bouillante.
Le thym est une excellente plante digestive qui va faciliter l'assimilation. On l'utilise aussi contre les cauchemars dus à une mauvaise digestion. Elle va renforcer le feu digestif.
Le thym convient à toutes les constitutions toutefois ne pas ne abuser en cas d'excès de Pitta (c'est à dire un feu digestif trop fort, de l'acidité).
*le miel devient nocif lorsqu'il est cuit - il est donc nécessaire de l'ajouter à votre tisane une fois que celle-ci aura refroidie.
** les huile essentielles sont à utiliser en inhalation et non en voie interne. Elles sont trop puissantes en voie interne ou directement sur la peau. En apparence elles sont très efficaces, pour l'Ayurveda et Atreya Smith en particulier, elles provoquent des effets secondaires importants. Ce dernier a vu au cours de ses nombreuses années de pratique, de plus en plus de problèmes chez ses clients causés par l'utilisation des HE.
Le Curcuma longa est une des plantes les plus couramment utilisées en Inde en raison de sa grande valeur thérapeutique. Voyons ensemble comment nous pouvons l'utiliser dans notre quotidien.
Tout premièrement, il est important d'acheter du curcuma de qualité. Le curcuma de la marque Cook qui a ses propres champs de curcuma bio à Madagascar est d'une très belle qualité et se trouve dans la majorité des magasins bio. Le curcuma doit avoir une belle couleur orange. Les poudres de curcuma bas de gamme sont souvent d'abord passées par l'industrie pharmaceutique qui en extrait la curcumine et revend ce qui reste pour être transformé en épice.
Dans la cuisine, c'est une épice tout simplement digestive qui apporte une jolie couleur au riz, aux plats en général. Ses saveurs sont amère, astringente et piquante.
En Ayurvéda, les plantes ne sont pas utilisées de la même manière pour tout le monde car cette science est très attentive au Virya de la plante, c'est-à-dire son énergie soit chauffante ou soit rafraîchissante. Le Curcuma a une virya quasiment neutre ce qui en fait une épice tri-doshique.* S'il est aussi prisé en Ayurvéda, c'est qu'il équilibre tout le métabolisme.
Quelques utilisations courantes :
- en cas de faiblesse du Feu Digestif (Agni) on peut l'utiliser en petite dose avant ou après le repas. 1/2 cuillère à café à peine dans un peu d'eau tiède. Il viendra équilibrer la flore intestinale et favoriser l'assimilation des nutriments.
- en cas de congestion du foie et du pancréas après une période de fêtes par exemple où l'on a abuser de sucre, d'alcool, de gras, il va soutenir, stimuler ces deux organes essentiels dans la digestion.
- en cas d'inflammation, c'est surtout pour cet effet thérapeutique que l'on vante le curcuma depuis quelques années en occident mais bien souvent en l'associant avec du poivre noir, ce qui est une grossière erreur pour l'Ayurveda. Le poivre est une épice très chauffante et contre indiqué lors de problèmes inflammatoires dans le corps.
- Il a une action purifiante du sang et donc forcément intéressant en cas de problèmes cutanées. En cas de petite coupure en cuisine, c'est un bon antiseptique et son astringence va aider à arrêter le sang. Après cette utilisation d'urgence, nettoyer avec de l'alcool et mettre un pansement (attention à vos vêtements, le curcuma les tâchera définitivement).
Mais comme toutes les plantes, elle n'a rien de miraculeuse c'est-à-dire que c'est avant tout par une nourriture et une hygiène de vie adaptées à notre constitution que l'on maintient en équilibre notre feu digestif, notre métabolisme. Ainsi l'utilisation d'une plante au quotidien ne doit pas être une solution de facilité qui viendrait pallier à notre incapacité à changer des habitudes néfastes !
Ne pas dépasser 2g par jour soit 1 cuillère à café rase. Contre indiqué en cas de grossesse. Si on prend des traitements par ailleurs, il est important de demander à notre médecin s'il y a la moindre contre-indication.
* pour en savoir plus sur l'ayurvéda
Envie de découvrir l’incroyable science de la phytothérapie ayurvédique appelée la Dravyagunasastra, voici un premier article qui sera suivi de nombreux autres au cours du printemps.
Pour entrer dans l’intimité de cette science, il vous faut déjà comprendre que l’Ayurvéda perçoit l’univers comme un tout intelligent conscient. Pour ceux qui pratiquent le yoga, le terme Prana que l’on traduit souvent par Souffle, Energie doit être envisagé dans son véritable sens à savoir la fonction consciente et intelligente de la vie dans une manifestation dynamique.
Le but de l’Ayurvéda est de rétablir le fonctionnement conscient et intelligent du corps et de l’esprit et les plantes peuvent nous y aider. Mais il est important de voir les plantes comme un soutien et non comme un remède miracle, car sans une alimentation et un style de vie en accord avec notre constitution profonde, ces dernières ne pourront délivrer leur véritable potentialité.
En effet, chaque plante a un potentiel particulier permettant d’amener un fonctionnement de Prana harmonieux dans un fonctionnement de Prana disharmonieux. Elle va encourager un état dynamique de santé soutenant par exemple le dosha dominant de notre constitution, permettant ainsi de rééquilibrer nos doshas. J’y reviendrai plus longuement dans un autre article.
Cet état dynamique est à la base de l’Ayurvéda et c’est pourquoi l’Ayurvéda utilise la plante entière et non un principe actif isolé de la plante car les éléments chimiques ne sont pas dynamiques dans leur état isolé. Quand nous isolons une partie d’une plante médicinale nous « tuons » en réalité son plus grand potentiel d’action, car l’extraction du principe actif de la plante disperse la conscience qui la relie au Prana, la rendant ainsi inefficace à corriger la fonction pranique du corps.
L’Ayurvéda dans sa vision dynamique s’oppose ainsi à la vision mécanique de la phytothérapie occidentale, qui envisage l’univers comme une structure statique de composants individuels. Pour l’Ayurvéda la santé n’est pas limitée aux parties, chaque partie est intégrée au système à laquelle elle appartient et qu’elle soutient et ne peut être considérée seule. A suivre.
Le rhizome de curcuma connu de tous favorise une fonction métabolique correcte, c’est pourquoi il va être utilisé en Ayurvéda dans de nombreuses formulations. Son spectre d’action est en effet très large agissant sur les sept tissus du corps appelés Dhatu. Comme une bonne digestion et une bonne assimilation est au cœur de la santé, vous pouvez juste retenir qu’il aide à équilibrer la flore intestinale et favorise l’assimilation. Alors n’hésitez pas à en rajouter dans vos soupes, légumes, céréales. Et pour les gourmands, le lait d’or est un vrai délice : lait d’amande, curcuma et gingembre frais râpés, un peu de miel et vous rendrez petits et grands heureux. Attention toutefois lors de la préparation, le curcuma frais tâche la peau.
Les informations retransmises ici sont principalement issues du Vadya Atreya Smith.
En Ayurveda, l'Amalaki, le groseillier indien est l'un des meilleurs toniques existants pour lutter contre la fatigue, l'anémie et bien d'autres choses encore. C'est le champion incontestable de la teneur en vitamine C. Son seul problème, à mon avis, est de pousser à des milliers de kilomètres d'ici alors qu'à portée de mains s'offrent à nous des milliers de petites grenades gorgées de soleil et d'énergie : les cynorrhodons.
Nous voilà rentrés au coeur de l'hiver. Les dernières fleurs et feuilles s'en vont rejoindre la terre. Et si l'on est attentif, se devinent ici et là quelques fruits pourpres, ceux de l'Eglantier, tels des friandises en grappe au milieu des épines attendant d'être cueillies. Arrivé à maturité dans le courant du mois d'octobre, le fruit reste accroché aux rameaux durant tout l'hiver, disponible pour diffuser ses bienfaits jusqu'à la fin des gelées.
En effet, les fruits de ce rosier sauvage ont emmagasinée toute l'énergie du soleil pendant l'été pour nous l'offrir quand la lumière et la vitalité sont au plus bas. Le cynorhodon est à la fois gorgé de carotène, qui se transforme dans notre organisme en vitamine A, et de vitamine C laissant loin derrière lui, le kiwi et les oranges*.
La vitamine A est une substance nécessaire à la vitalisation de l'oeil et à la bonne santé de la rétine. En cette période hivernale avare en lumière, le cynorhodon possède le secret d'améliorer notre vision nocturne. Elle apporte aussi à la peau de quoi assurer son renouvellement et sa protection. La vitamine C présente dans ce petit fruit est mystérieusement protégée car il est en effet possible de cuire sa chair acidulée sans la dégrader du moins en ne dépassant pas 70°C. Le cynorhodon se consomme de préférence cuit ou séché en infusion.
Alors à vos gants, vos casseroles pour transformer ces petites merveilles en une confiture au goût de pomme acidulée.
Pour ma part, j'ai décidé d'enlever les graines avant de les cuire, le temps d'une longue et joyeuse méditation de gratitude envers la Nature.
Les bienfaits du fruit séché, en confiture ou infusion**
Système immunitaire
- Il augmente la résistance de l'organisme aux maladies infectieuses, grippales, de refroidissements hivernales
- Il dissipe les états de fatigue
- Améliore l'assimilation du fer
Peau et muqueuse
- Il renforce la résistance de l'épiderme et favorise sa régénération
Yeux
- Il entretient la santé de l'oeil et particulièrement la rétine
- Il améliore la vision nocturne et diminue les risques de dégénérescence maculaire
Les besoins journaliers
2 à 3 fruits dans une infusion ou une cuillière à café de confiture chaque matin
* teneur pour 100g en vitamine C - amalaki : 720 mg - cynorhodon : 426 mg - cassis : 200 mg - kiwi : 93 mg - orange : 53 mg
** source : La signature des plantes - Claire Bonnet - Editions Le courrier du livre
Comme cette belle danseuse*, nous aimerions tous avoir un port de reine, des épaules libres et sereines.
Or les épaules, la nuque, le haut du dos peuvent être le siège de nombreuses tensions, pincements, blocages… réduisant la liberté de mouvements de la tête et des bras.
Plus insidieusement, ces douleurs viendront probablement entraver notre élan à ouvrir nos bras pour embrasser pleinement la vie. Mais peut-être est-ce aussi le contraire ? Nos peurs, le stress et l'anxiété viennent s'incarner précisément dans nos épaules, nos mâchoires… Grisaille mentale qui devient grains de sable dans ces articulations d'une finesse et complexité incroyables.
Dans ce troisième article, nulle envie de vous apporter des réponses toutes faites ! L'intention une fois de plus est de mettre en lumière les déséquilibres générés tant par nos postures du quotidien que par des gestes inadéquats ou des périodes de stress. Je ne vais pas rentrer dans tous les dysfonctionnements de l'épaule et du haut du dos, ils sont nombreux et dépassent mes objectifs et compétences. Je me contenterai de décrire la complexité des épaules et comment les utiliser avec la plus grande bienveillance et en prendre soin grâce au yoga.
Si le yoga ne se substitue en aucun cas à la prise en charge par un professionnel de santé, sa pratique est extrêmement pertinente pour chasser les tensions du haut du dos, retrouver ou entretenir la mobilité des épaules. Les postures, le travail respiratoire, la relaxation sont une nouvelle fois une invitation à mieux connaître son corps, à découvrir son infini potentiel mais aussi à percevoir ses fragilités pour vivre avec plus de discernement. Un formidable voyage qui permet d'affiner notre conscience corporelle et révéler ce lien subtil entre corps et psyché.
* Maya dans le temple de Darasuram, photographiée par Dominique Guillemain d'Echon.
Posture de l'homme par excellence, la posture debout, dans nos contrées occidentales, semble s'être égarée sur le chemin de la modernisation et de la sédentarisation !
Ne plus savoir comment être debout de manière durable et confortable, ne plus savoir marcher avec naturel et souplesse, est-ce possible ? Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est bien ce qui nous est arrivé en quelques décennies !
Alors on compense tant bien que mal avec des corps qui fatiguent, une colonne qui ne sait plus où se trouve son axe, ses courbures, un peu perdue entre terre et ciel.
La santé selon l'un des textes fondateurs de l'Ayurvéda* "est définie comme étant le fonctionnement équilibré des doshas, des tissus, du métabolisme, des enzymes, des déchets et l'état de satisfaction des sens, du mental et de l'âme." Sushruta Samhita Sutra 15 : 48.
Si le yoga, quant à lui, n'a pas pour objectif la santé mais le développement spirituel, les yogis savent qu'un corps en bonne santé est une condition très aidante pour avoir un mental stable et in fine travailler au développement de l'esprit. Ainsi la posture selon Patanjali doit "être fermement établie dans un espace heureux."** Cet équilibre subtil entre fermeté et douceur est au coeur du hatha yoga et spécifiquement du travail postural.
On peut étendre cet aphorisme à toutes les postures de notre quotidien. On comprend en effet aisément qu'une colonne vertébrale au plus près de son axe, qu'un dos, des jambes goûtant à
un bel équilibre entre souplesse et tonicité seront en bonne forme. Et si notre corps sait gérer les déséquilibres par de subtiles compensations, lorsque ces derniers se font trop
importants, on peut aussi imaginer que les problèmes, les douleurs surgiront un jour au l'autre. Le hatha yoga par le travail de conscience corporelle, d'assouplissement et de
tonicité, aide le corps à retrouver ses placements naturels et adéquats. Ces réajustements seront pour chacun singuliers. Parfois rapides, souvent plus longs car il faut du temps
pour retrouver cette zone d'équilibre assurant au dos son bien-être et sa vitalité.
Cet article se propose aujourd'hui de venir éclairer plus particulièrement les problèmes du bas du dos résultant bien souvent d'un mauvais placement du bassin et donc de la cambrure lombaire. Une explication sur la posture assise viendra conclure l'article.
Depuis plusieurs années, j'accueille au sein de mes cours de yoga un certain nombre d'élèves souffrant du dos dont beaucoup témoignent au bout de quelques mois des bienfaits de la pratique. Le projet de cette série d'articles est de faire le point sur ma compréhension des bénéfices du yoga sur cette problématique touchant un large nombre de français. En apportant suffisamment d'éléments de réflexion et d'exemples de postures, j'espère permettre à chacun de mieux comprendre le fonctionnement de son dos et comment il lui est possible d'en prendre soin jour après jour.
Pourquoi le yoga ?
Le Hatha Yoga est une voie, un chemin vers l'équilibre entre l'ardeur (tapas) et le lâcher-prise (Īshvarapranidhāna). C'est par ce subtil équilibre entre tonicité et souplesse que le corps peut goûter à un "espace heureux" et permettre à l'esprit de cheminer vers plus de conscience et de plénitude.
Le yoga agit sur différents niveaux : le corps physique bien entendu mais aussi le système nerveux grâce au souffle. Au fil de la pratique, le yoga va éveiller et développer la conscience corporelle, le réveil de ce "témoin" comme on le nomme en yoga est essentiel. C'est lui qui nous dira si une posture, un geste sont erronés nous permettant de nous ajuster avant de nous faire mal. Encore plus profondément, le yoga engage une transformation psychique pouvant avoir une incidence positive sur des problèmes de dos qui sont parfois liées à notre attitude dans la vie.
Dans ce premier article vous sont données quelques clés de compréhension sur le mal de dos et quelques postures permettant de retrouver souplesse et mobilité tant dans le dos que dans les hanches. Quelques notions d'anatomie viendront conclure l'article. La fiche des postures et une fiche aide-mémoire sont à télécharger à la fin de l'article.